---------------- Déambulations in Brest ---------------------------

C'est la partie inférieure d'un petit immeuble rue Borda. Ce type d'architecture avec une entrée basse et étroite passerait presque inaperçue à Landerneau ou à Morlaix ; mais à Brest ?

S'agit-il d'une authentique structure qui aurait échappé aux bombardements ou bien est-ce la fantaisie d'un Brestois amoureux d'habitat ancien ?

Si vous avez la réponse, n'hésitez pas à intervenir sur ce blog.

A gauche, vue d'ensemble de ladite entrée. A droite, le cadran solaire en gros plan.

Sympathique début de soirée au MBA* ce mardi 29 janvier 2013.

Le conservateur, Pascal Aumasson, se proposait de nous décrire un tableau de Giacinto Diana (1731-1804) intitulé l'Olympe, dans le cadre du rendez-vous mensuel : "Une heure, une oeuvre". Le tableau en lui-même est ovale, de taille moyenne, aux contours imprécis et inséré dans un beau cadre doré. Il représente dieux et demi-dieux installés sur des nuages et l'on nous apprend à distinguer les personnages d'après leurs attributs. Bref, il fut question  pour l'essentiel des amours de Jupiter mais laissons là les questions de mythologie.

Car l'intérêt de l'oeuvre -et de cette soirée- résidait, selon moi, non pas sur ce que l'on savait, c'est à dire l'analyse de l'oeuvre, mais sur tout ce qui l'entourait. Tout d'abord, l'attribution-même du tableau au peintre Diana est une hypothèse. Interrogation ensuite sur la finalité de cette oeuvre qui serait, selon toute vraisemblance, non pas une oeuvre peinte pour décorer un intérieur mais bien un travail préparatoire, reproduction miniature d'une fresque destinée à orner une coupole ou plus précisément une demie-coupole. On suppose enfin, sans certitude, que le commanditaire de cette oeuvre serait un riche armateur italien de l'époque en se basant, pour cela, sur la représentation de divers dieux traditionnellement associés à la mer et au commerce.

Ce début de soirée se prêta ainsi beaucoup plus à un travail de recherche qu'à un exposé scolaire -et un peu rébarbatif- sur les mérites et la vie de l'artiste. Il faut je crois être gré à cette présentation de refléter la nature de la recherche picturale, qui s'apparente en fait, bien souvent, à une enquête policière.

Ce tableau, reprenant également la représentation traditionnelle des phénomènes climatiques, vous pourrez l'observer avec ces quelques éléments en tête. Il sera restauré et présenté au public au cours de la prochaine exposition intitulée : "Odes à la pluie" à partir du moi d'avril.

*Musée des beaux-arts

En haut de la rue Malakoff.

C'est une charmante demeure bourgeoise, masquée aux yeux des passants par un mur de pierre et qui prend place au sein d'un parc paysager. Et ceci en plein coeur de Kérinou. Elle abrite un restaurant gastronomique où j'eus la chance de prendre un repas. Je pourrais évoquer les bonnes tables dans ce blog, surtout depuis que la gastronomie française fait partie du patrimoine mondial immatériel de l'humanité ; mais non. Et d'ailleurs, pourquoi vous dire que j'ai dégusté ici une cuisine constituée de mets fins en harmonie avec les sauces et l'assaisonnement... Et ceci, sans même évoquer la carte des vins.... Qu'importe. Le professionnalisme me conduisit naturellement à interroger la personne à la réception pour en savoir plus sur ce bâtiment.

Sachez donc qu'il fut édifié en 1934 pour un médecin. Puis, la maison fut occupée par les Allemands pendant la guerre et par l'administration française à la fin de celle-ci. Le médecin retrouve son bien en 1940 et continue d'exercer dans ce qui est aujourd'hui la cuisine. Un kiné prendra la suite et cela fait maintenant vingt ans que ce lieu est utilisé pour la restauration.

Le "M", 22 rue du commandant Drogou, Brest.

Ambiance amicale ce jeudi 6 décembre pour le vernissage de l'expo de dessins de la toute jeune artiste Béda. Ses connaissances et ses proches l'entouraient pour sa première expo ; la mairesse de quartier était là. Béda nous présenta très simplement et compendieusement* l'origine de sa vocation, à savoir : la bande-dessinée. Vocation n'est toutefois pas le vocable approprié, puisque, autant que je le sache, elle n'a pas pour le moment choisi de vivre de sa passion. Des choses très variées attendent le visiteur : de la couleur, du noir et blanc, des dessins avec ou sans texte et ce, dans divers formats.

L'ensemble est fort hétérogène : j'ai pu, malgré tout, discerner quatre formes majeures d'expression ; mais cela fait beaucoup. Sa jeunesse la conduit à survaloriser des effets qu'il faudrait gommer - l'efficacité ne tire t'elle pas sa source de la simplicité plutôt que d'une revendication vengeresse ?-... Le temps devrait se charger de réfréner la pompe et la grossièreté. Bref. Il s'agit là des toutes premières oeuvres d'une jeune femme plutôt habile et développant son propre imaginaire. J'aimerais voir dans le futur une production plus recentrée et explorant une seule thématique à la fois dans les personnages et dans le graphisme. Béda me confiait le souhait de réaliser un jour une bande-dessinée. Pourquoi ne pas commencer par réaliser des historiettes contenues sur une planche ? Je lui vois aussi un don pour la réalisation d'affiches.

Ci-dessous, une vue d'ensemble et une oeuvre intitulée "entretien d'embauche" que l'artiste a bien voulu me transmettre (reproduction interdite).

Béda, au Patronage Laïque du Pilier Rouge jusqu'au 4 janvier 2013.

*merci Gilles de m'avoir appris ce mot !

Tout petit comité pour le vernissage des oeuvres des deux exposantes ce vendredi 30 novembre. De jolies choses, je dois dire, en ce qui concerne la peinture du moment que l'on apprécie l'art figuratif. Agnès Guillon, peintre, était présente en chair et en os mais aussi sur les murs, au travers d'une trentaine d'oeuvres des formats les plus variés. Le contraste m'a paru saisissant entre cette jeune femme mal à l'aise et la grande assurance qui se dégage de ses toiles. Sa technique qui semble bien affirmée est mise à profit pour restituer des ambiances et des endroits d'où le plus souvent les personnages sont absents ; ou du moins, très stylisés quand il y en a. Elle s'inspire très simplement de voyages -en France-, de promenades et d'objets qui lui plaisent ou lui tiennent à coeur.

Danièle Dekeyser, quant à elle, présente des bronzes et des terres cuites figurant des fillettes ou des femmes, le plus souvent en position assise, dans des attitudes les poussant à plus ou moins de contorsions ! Etant parfaitement ignorant en matière de sculpture, je n'en dis pas plus.

L'expo est visible jusqu'au 28 décembre 2012.

Deux photographies pour illustrer ce message (aimablement fournies par la galerie) :

http://www.galeriezonzon.com/index.html

Je n'ai pas eu le temps d'aller au vernissage et je n'aurai sans doute pas le temps d'y faire un saut, mais je vous donne l'info.

Ainsi donc, le Centre Atlantique de la Photographie présente des photographies de Denis Darzacq qui propose une mise en scène de personnes handicapées.

L'expo Act aura lieu jusqu'au 12 janvier 2013. Elle est visible aux heures d'ouverture du Quartz : 02.98.33.70.70.

Heureuse initiative du réseau des bibliothèques de Brest* qui propose d'explorer l'univers du livre animé ou "pop up". Le projet préparé depuis plus d'un an vit le jour à l'initiative du collectionneur brestois : Julien Laparade. Celui-ci met à disposition du public une partie de sa vaste collection. Elle est complétée par des achats des bibliothèques ou des exemplaires issus de leurs fonds. Huit bibliothèques de la ville abritent ainsi, chacune, une thématique particulière.

Commençons par la médiathèque de Pontanézen. Vous y trouverez à la fois des ouvrages destinés à la jeunesse et d'autres, aux adultes. Les ouvrages érotiques -ou plutôt coquins - méritent qu'on s'y attarde. Jouez vous aussi à découvrir ce qui devrait rester caché à nos yeux... Ils occupent l'entrée de la médiathèque ainsi qu'une vitrine sur la droite. Beaucoup de choses pour la jeunesse : des classiques de la littérature, des personnages de bande dessinée (issus de Fluide Glacial par exemple) et la mise en valeur des créations de deux auteurs : Reinhart et Sabuda. Ceux-ci délivrent de complexes productions de papier avec des résultats particulièrement spectaculaires.

 Le cirque monte son chapiteau à Saint Martin. On peut voir des albums assez anciens jusqu'à des choses beaucoup plus modernes. Ce sujet semble particulièrement adapté au pop up par la multiplicité des animaux et des artistes de cirque, sans compter les spectateurs. Les auteurs exploitent la thématique avec des découpages pouvant atteindre de grandes dimensions.

Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll est l'unique ouvrage que vous verrez à la médiathèque de la Cavale blanche. Cette expo de taille moyenne est très intéressante. En plus du plaisir que vous trouverez à découvrir les mécanismes en papier, on est surpris par la variété graphique et aussi par son évolution dans le temps. De la version de Kubasta dans les années 60 au style épuré, sobre et du plus grand classicisme jusqu'à la représentation de la petite Alice par Jotto Seibold -un peu trash-, chacun trouvera ici un ouvrage en adéquation à son goût.

 Cendrillon, Blanche-Neige, le Petit Chaperon rouge et bien d'autres contes de notre enfance sont présentés à la médiathèque de Saint Marc. Ils sont issus dans leur grande majorité des contes de Grimm et de Perrault. De jolies choses à voir dans un espace dédié aux expositions, ce qui ne gâche rien. On trouvera notamment plusieurs exemplaires exécutés par Kubasta dans les années soixante.

A Neptune, la thématique réside beaucoup moins dans le sujet abordé par les livres que par la forme qu'ils prennent ; ainsi, sont exposés de nombreux exemplaires dits "carrousels". Il s'agit d'ouvrages qui se déploient à 360° lorsque l'on joint les deux plats du livre. Des décors entiers semblent ainsi surgir du néant, créant des décors circulaires animés de personnages. Remarquable. Les autres ouvrages présents sont rassemblés autour de l'art, de l'architecture, de la littérature. Un espace est réservé aux créations de Paul Rouillac. Enfin, vous y verrez également des pop-ups panoramiques.

A Bellevue, l'expo est consacrée dans son entier au monde du dessin animé. Les livres ayant pour sujet les personnages de Walt Disney ainsi que les adaptations cartonnées des long-métrages réalisés par le studio sont de loin les pièces les plus intéressantes ; il s'agit des plus anciennes. Et d'Outre-Atlantique toujours, quelques pièces basées sur les comics. Plus proche de nous peut-être : Babar, Tintin ou encore Astérix, et nous retrouvons là quelques-uns des personnages les plus célèbres du neuvième art qui connurent une adaptation à l'écran.

Je garde le meilleur pour la fin en vous parlant de l'exposition consacrée aux abécédaires, aux chiffres et aux couleurs à la médiathèque de Lambézellec. Tout ce qui est présenté ici est le plus épuré, le plus simple, le plus facile d'accès, le plus moderne aussi sans doute. A voir également, l'abécédaire de Marion Bataille ainsi qu'une vitrine entière consacrée au travail de David Carter dont on peut voir d'autres pièces suspendues à un câble.

Enfin, la bibliothèque d'Etude vous proposera un parcours historique et graphique, et vous apprendrez -si comme moi vous suivez la visite- que les premiers systèmes avaient une vocation pédagogique. En effet, les premiers exemples se trouvent dans les manuscrits d'astronomie du XIIIe siècle. Les systèmes alors permettaient de visualiser le mouvement des planètes. La visite est menée par Bénédicte Jarry.

Dernière visite le 15 décembre 2012 à 11 heures ; sur réservation. (c'est gratuit)

Toutes ces expositions auront lieu jusqu'au 5 janvier 2013.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le blog de Julien Laparade : http://ohpopup.canalblog.com/ . Il existe aussi un catalogue -bon marché- disponible dans tous les lieux d'exposition.

*La ville de Morlaix participe à l'événement mais je n'en parlerai pas ici.

Une ambiance familiale et festive était organisée autour des dessins à l'encre de Chine d'Aurore Monard. Après quelques mots de Jacques Quillien et une présentation hasardeuse de l'artiste -on sentait que l'exercice lui était particulièrement désagréable-, une chanteuse accompagnée d'un choeur et d'un guitariste nous proposèrent trois chansons dont la première, le jardin bleu, semblait avoir une dimension particulière. La chanteuse, les choristes, le guitariste, et il faut bien le dire, presque tous ceux qui s'étaient réunis à la Maison de la fontaine, étaient des familiers de la dessinatrice. Je dus donc m'armer de patience pour arracher quelques informations entre deux personnes venant la féliciter ou la saluer...

Voici trois photographies vous permettant de vous faire une idée de son travail (oeuvres entières ou partielles) :

L'expo est une série d'oeuvres sur fond blanc, sans titre, et représentant presque toujours un arbre dont les racines s'enfoncent dans le sol. Cette thématique lui était étrangère lorsqu'elle emménagea à Brest et n'avait alors aucune inspiration. Je demandais à Aurore le sens de cet "arbre" récurrent. Elle me répondit que c'était sans doute parce qu'elle n'avait elle-même pas de racines. Je vous laisse libre d'interpréter cette symbolique ; et d'ailleurs, je n'en sais pas plus...

Pour finir, j'attire votre attention sur une oeuvre visible au deuxième étage (non reproduite). C'est la seule de l'expo qui soit réalisée en blanc sur fond noir. C'est peut-être l'oeuvre qui permet le mieux de prendre conscience du travail de minutie de l'artiste qui compose chaque dessin au point par point.

Arborescence est visible jusqu'au 14 décembre 2012.

Moi: Bonjour !

Moi : ...

Moi : Vous êtes de mauvais poil ?

Moi : Pressé. Comme d'habitude... Vous aviez des questions ?

Moi : Vous avez commencé ce blog il y a six mois. Qu'en attendez-vous ?

Moi : Déjà qu'il continue de vivre ! Cela demande du temps, de la rigueur et de l'organisation.

Moi : Vous en êtes l'unique artisan ?

Moi : Oui. Et ainsi, je suis à la fois journaliste, webmaster, photographe, critique et rédacteur en chef. D'où un certain amateurisme.

Moi : Vous voulez parler des photos ?

Moi : En particulier, oui. Au départ, je n'avais rien et donc je ne produisais que du texte. Puis, en décortiquant d'autres blogs, je me suis aperçu que la photo était indispensable -nous faisons partie d'un monde régit par l'image, n'est-ce pas ? -. J'utilise donc désormais un téléphone portable qui me permet d'illustrer mes articles.

Moi : Elles ne sont pas très réussies...

Moi : On ne peut plus vrai ! Je salue ici l'inventeur de la mise au point automatique sans quoi, toutes les photos seraient floues.

Moi : On suppose donc que votre préoccupation est ailleurs...

Moi : J'essaye de fournir une information juste, et ce, dans un timing opportun avec, bien sûr, une touche personnelle. Je m'attache essentiellement à la qualité du texte, des titres, etc. Au travail littéraire en somme. Le reste, je m'en occupe lorsque j'en ai le temps.

Moi : Qu'est-ce qui vous distingue d'un journaliste alpha ?

Moi : Je me rends sur les lieux, j'interroge, je m'intéresse... Je ne me contente pas de produire un article au propos général ni de faire ma tambouille à partir du dossier de presse. De plus, je n'ai pas de contrainte. Par exemple, je n'ai pas l'obligation de prendre en photo les officiels, les artistes. Je suis indépendant et je ne respecte que les règles que je me suis moi-même fixé. J'essaie, modestement, de dire ce que présicément vous ne pouvez pas savoir si vous n'étiez pas là.

Moi : Votre blog s'adresse à qui ?

Moi : Au plus grand nombre. J'ambitionne de rendre compte de l'ensemble de l'actualité touchant les arts plastiques ainsi que les belles-lettres sur l'agglomération brestoise au sens large. Cela recouvre les expositions des espaces publics mais aussi l'actualité des galeristes qui font, eux aussi, vivre l'art. Enfin, il y a l'art urbain ; accessible à tous. J'espère ainsi proposer le spectre le plus complet.

Moi : Et les belles-lettres ?

Moi : C'est largement en projet comme un certain nombre d'autres choses... De manière générale, il se passe beaucoup de choses à Brest. Le problème est que l'information est largement éparpillée. Donner une âme et du corps à la vie culturelle brestoise, telle est l'ambition de ce blog.

Moi : Quel avenir pour ce blog ?

Moi : Je viens de trouver mon rythme de croisière. Maintenant que j'ai des automatismes, je vais pouvoir augmenter sensiblement la masse d'informations.

Moi : Seul ?

Moi : Non ! Enfin, j'espère bien que non... Je souhaite avant tout que les gens s'approprient le blog comme un outil et comme lieu d'échange. Je prospecte également pour trouver des collaborateurs réguliers ou non mais fiables.

Moi : Pour conclure, que peut-on vous souhaiter ?

Moi : Que le blog trouve son public. Je vais mettre en libre-accès des flyers pour me faire connaître.

Moi : Bonne chance.

Moi : Thank you !